Par Samuel Provost
Dans cet essai personnel, les réflexions historiques, les figures d’artistes ayant vécu dans l’ex-RDA et quelques récits et anecdotes personnelles se mêlent à des concepts psychanalytiques afin de dessiner et de faire ressentir ce qu’est ou pourrait être une nostalgie/mélancolie de gauche. Cet essai est inspiré de la réflexion d’Enzo Traverso et prend racine dans cette remarque, tout en privilégiant la RDA comme lieu de mémoire :
La fin du communisme a suscité une vague d’enthousiasme et, pendant un bref moment, l’espoir d’un socialisme authentiquement démocratique. Très vite, cependant, on s’est aperçu que toute une représentation du XXe siècle s’était effondrée. […] Au lieu de libérer des énergies nouvelles, la fin du socialisme d’État a épuisé la trajectoire du socialisme lui-même. Toute l’histoire du communisme s’est trouvée réduite à sa dimension totalitaire.
Enzo Traverso, La mélancolie de gauche, p.11