L’ostalgie et l’exploration spatiale soviétique

Par Laurent Valois

Vostok et Gagarin

Le sous-verre en question représente la première mission qui a permis d’envoyer un homme dans l’espace. Bien que la mission ait été plus courte que celles de notre époque (l’exploration spatiale ayant été modernisée), Yuri Gagarin a été le premier homme à compléter un vol en orbite autour de la terre, et ce, pendant 108 minutes (La Presse canadienne, 2011). L’autre nom qu’on retrouve sur le sous-verre est Vostok 1 qui représente le vaisseau spatial duquel Gagarin était aux commandes lors de son périple. Parmi les autres symboles affichés sur l’illustration, on aperçoit une étoile rouge faisant référence à l’Union soviétique, ainsi qu’une parabole dépeignant le parcours effectué par Gagarin en orbite. De plus, le chiffre 1 géant affiché au milieu du sous-verre peut aussi bien témoigner du fait que c’est la première mission du programme Vostok, que servir de rappel pour l’exploit de Gagarin, le premier homme à avoir visité l’espace


La chienne cosmonaute Laïka

Sur celui-ci, on y retrouve principalement qu’un seul symbole important de l’exploration spatiale soviétique. Il est question du premier être vivant envoyé en orbite. En effet, le 3 novembre 1957, l’URSS a procédé au lancement d’un vaisseau spatial dans lequel une chienne, Laïka, a été embarquée pour le voyage. Elle est alors devenue le prélude de l’envoi du premier homme dans l’espace (Varnoteaux, 2003). Néanmoins, Laïka est morte seulement sept heures après le décollage. De ce fait, elle est maintenant partie intégrante du mythe entourant les missions Sputnik : « Avant son éclatante mise en orbite, elle a connu l’errance obscure dans les ravines sinueuses de Moscou » (Bayamack, 2013). Encore une fois sur le sous-verre, on y retrouve une étoile symbolisant l’Union soviétique ainsi qu’une représentation du vaisseau spatial dans lequel Laïka a vécu ses dernières heures, Sputnik 2. L’étoile représente le lieu de décollage du vaisseau Sputnik 2 et la lignée qui suit, la trajectoire effectuée par la navette abritant la chienne. Bien que dès le départ, il était prévu que Laïka n’effectuerait pas le voyage du retour, elle demeure tout de même une image forte dans l’imaginaire collectif


La station spatiale Mir

Le sous-verre ici illustre la station spatiale Mir. Cette station spatiale fait maintenant partie de la légende des avancées technologiques russes du dernier siècle. En effet, cette station, qui était censée rester en orbite seulement, a perduré pendant 15 ans (Culbertson, Morgen, Wright, Johnson, et Vargas, 2001). Plus précisément, elle a été mise en orbite le 19 février 1986 et les Russes ont mis fin à la vie utile de cette station en 2001 (Perreault, 2019). Le nom de la station, Mir, signifie « paix » en français. Les cercles autour d’elle peuvent rappeler les autres planètes de notre système solaire, notamment la Terre et Mars. On aperçoit aussi le soleil en plein centre. Par ailleurs, la station est devenue accessible au Canada, aux États-Unis, au Japon, aux pays d’Europe, à l’Inde et à la Slovaquie. Ainsi, les couleurs qu’on retrouve un peu partout sur l’illustration de la station spatiale peuvent représenter l’ensemble des pays avec lesquelles l’ex-Union soviétique a collaboré lors de leurs nombreuses missions spatiales (Tyler, 2001). En somme, le sous-verre représente parfaitement l’influence qu’a eue la station spatiale pour l’ex-Union soviétique.


Le satellite Sputnik 1

Il est question ici d’un sous-verre représentant le premier objet créé par l’homme dans le but d’être envoyé en orbite. On retrouve alors une illustration symbolisant le satellite Sputnik 1. Le satellite a été envoyé en orbite le 4 octobre 1957, sonnant parallèlement le coup de canon concernant la course à la découverte de l’espace : « L’URSS dame alors le pion aux États-Unis, qui prévoyaient lancer en 1958 leur satellite, le Vanguard » (Martineau, 2012). Sputnik, qui signifie « compagnon de voyage » en français, était le nom d’un des programmes spatiaux russes. La nouvelle de l’exploit a frappé le monde entier telle une véritable bombe : « Le lendemain de la mise en orbite, les journaux internationaux parlent de l’événement comme d’un exploit scientifique majeur » (Radio-Canada, 2017). Sur le sous-verre, on aperçoit un style rappelant celui de l’époque, notamment par le choix de couleurs et de motifs. Le satellite est illustré de manière abstraite, mais on y retrouve tout de même ses caractéristiques particulières, soit une sphère métallique ressemblant à un ballon. Les traits de crayons, en dessous, peuvent tout autant représenter ses antennes ou le fait que le satellite était en déplacement.


La ville de Star City

Il est question ici d’un sous-verre représentant le premier objet créé par l’homme dans le but d’être envoyé en orbite. On retrouve alors une illustration symbolisant le satellite Sputnik 1. Le satellite a été envoyé en orbite le 4 octobre 1957, sonnant parallèlement le coup de canon concernant la course à la découverte de l’espace : « L’URSS dame alors le pion aux États-Unis, qui prévoyaient lancer en 1958 leur satellite, le Vanguard » (Martineau, 2012). Sputnik, qui signifie « compagnon de voyage » en français, était le nom d’un des programmes spatiaux russes. La nouvelle de l’exploit a frappé le monde entier telle une véritable bombe : « Le lendemain de la mise en orbite, les journaux internationaux parlent de l’événement comme d’un exploit scientifique majeur » (Radio-Canada, 2017). Sur le sous-verre, on aperçoit un style rappelant celui de l’époque, notamment par le choix de couleurs et de motifs. Le satellite est illustré de manière abstraite, mais on y retrouve tout de même ses caractéristiques particulières, soit une sphère métallique ressemblant à un ballon. Les traits de crayons, en dessous, peuvent tout autant représenter ses antennes ou le fait que le satellite était en déplacement.


Le programme spatial Luna 3

La sonde envoyée par l’URSS en octobre 1959 a été la première technologie spatiale à prendre des photographies de la face cachée de la lune. Plus précisément, elle a réussi à photographier 70 % de sa face cachée (Brisset, 2014). Encore une fois, il est question d’un exploit inégalé pour l’époque. On retrouve sur le sous-verre le nom de la mission, soit Luna 3, ainsi qu’un œil signifiant le fait que l’URSS avait réussi à voir et photographier quelque chose qui n’avait jamais été aperçu auparavant. Effectivement, la sonde a permis à l’ex-Union soviétique de nommer deux cratères sur la Lune : la mer de Moscou et la mer des rêves (Williams, n.d.). On y retrouve également la face cachée de la lune avec une ligne par-dessous, voulant démontrer le parcours qu’a effectué la sonde. En revanche, ce sous-verre comporte une particularité bien surprenante ; aucune représentation de la sonde elle-même n’y figure.


Le véhicule lunaire Lunokhod 1

Sur ce sous-verre, on observe le premier véhicule spatial contrôlable à distance qui a réussi à atterrir sur une autre planète. En effet, le rover Lunokhod 1 a atterri sur la lune le 17 novembre 1970. C’est pourquoi on y retrouve une illustration du véhicule sur la lune, ainsi qu’un cercle représentant la Terre dans l’espace. Il s’agit encore une fois d’un moment marquant pour le développement spatial soviétique. Le petit véhicule a roulé sur une distance d’environ 10 kilomètres lors de l’ensemble de ces missions (NASA Science, 2017).


Conclusion

Somme toute, l’ensemble de ces sous-verres expriment une image idéalisée de l’exploration spatiale soviétique. Bien qu’on puisse qualifier ces dessins de propagandes, le fait que chacun de ces exploits est représenté par une illustration simple magnifie et embellit la réalité. En revanche, un réel désir de faire revivre l’époque glorieuse des missions spatiales soviétiques se cache dans l’art de ces sous-verres. Ainsi, chacun d’entre eux dépeint habilement un évènement afin de faire vivre une émotion à celui ou celle qui les regarde. Il est possible de percevoir à travers les dessins une appréciation de l’époque communiste et, surtout, un désir de glorifier celle-ci. Pour conclure, il est évident que les sous-verres constituent un prétexte simple pour étudier les souvenirs, bons ou mauvais, rattachés à l’époque communiste. Néanmoins, le message véhiculé par ces sous-verres par le biais de l’art permet une compréhension autre que celle retrouvée dans les multiples ouvrages historiques relatant l’époque de la Guerre froide. Ainsi, les dessins permettent de visualiser une émotion et contribuent au désir de la propager davantage.

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